
CACAO - Mettre en valeur la biodiversité de la forêt Guyanaise
Statut : futur projet
Mise à jour : avril 2025
VUE D’ENSEMBLE DU PROJET
En Guyane française, mettre en valeur la biodiversité exceptionnelle des forêts
SUPERFICIE
Objectif de 1000 hectares
ELEMENTS REMARQUABLES
177 espèces de mammifères
Présence de : jaguars, caïmans, anacondas, opossums, tatous, paresseux, fourmiliers, singes hurleurs, ocelots, loutres et du Titanus Giganteus, le plus grand insecte du monde
700 espèces d’oiseaux
6 000 espèces végétales dont plus de 1700 espèces d’arbres
PARTENAIRES LOCAUX
Communauté Hmong de Cacao
Le projet, en quelques mots
En Guyane Française, à 1h30 de la capitale Cayenne, la commune de Cacao se situe en pleine forêt, au sein du biome amazonien. Une communauté Hmong y vit depuis les années 70 et y a développé une agriculture maraîchère florissante. L’Etat français a mis en place depuis plus de 40 ans des baux liant l’obtention d’un titre de propriété à la “valorisation des terres” (c’est à dire destruction de la forêt pour créer des terres agricoles). Green Sanctuaries souhaite, en concertation avec les détenteurs de baux et l’Etat, renégocier ces contrats pour stopper la destruction de la forêt. Une vingtaine d’hectares ont été identifiés en 2023 sur les communes de Cacao et Regina. Ces parcelles (marais, sommet de colline) sont très riches en biodiversité, et rendent des services écosystémiques cruciaux aux communautés locales.






De quoi souhaitons-nous protéger cette forêt ?
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Être rasée au profit de terres agricoles.
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Faire l’objet d’une exploitation forestière qui entraînerait des pertes irréparables de biodiversité.
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Faire l’objet de braconnage
Nos objectifs à Cacao et Régina :
Sécuriser le foncier
Accompagner des communes dans leur parcours de rétrocession des terres
Les parcelles identifiées sur les communes de Caco et Régina sont destinées à une « mise en valeur » (comprendre déforestation pour mise en culture) par les services de l’État, dans le cadre de baux emphytéotiques (baux qui ont pour particularité d'avoir une longue durée). Les exploitants des parcelles, bien qu’incluant des zones à haute valeur écologique, ont en effet l’obligation juridique de les déforester selon un calendrier pluriannuel, afin d’en devenir à terme propriétaires.
Par ailleurs, un mouvement de rétrocession par l’État d’une partie des terres guyanaises aux communes (250 000 hectares) a été entamé à la suite des accords de 2017. Ce mouvement pourrait être l’opportunité de sanctuariser une partie de ces terres à des fins de conservation.
Des contacts ont été établis en 2024 avec les services de l’État (Préfecture) et la SAFER Guyane (autorité d'aménagement du territoire) afin de préserver ces zones ciblées. Ces zones doivent être incluses dans le programme de “diagnostics actions” de la SAFER, pour aboutir à exclure ces zones des parcelles à mettre en culture, et les sauver ainsi d’une destruction programmée. L’idée étant d’identifier certaines parcelles de forêt qui ne se prêtent pas à une exploitation agricole.
Sensibiliser
Favoriser les ATE
Des contacts ont été pris avec diverses associations et l’OFB Guyane, afin de soutenir le programme des Aires Terrestres Educatives (ATE). Portées par l’OFB, elles sont un puissant outil de sensibilisation des enfants au vivant, mais aussi un vecteur d’apprentissage de la citoyenneté. En effet, les ATE confient la gestion participative d’un petit bout de zone humide, de forêt, de rivière, de parc urbain, à des élèves et leur enseignant. Les enfants deviennent de fait les conservateurs de cette zone, font intervenir les experts de leur choix pour l’étudier (botanistes, zoologistes), et décident ensemble des mesures de protection et de sensibilisation à prendre. De quoi faire d’eux des écocitoyens, tout en mobilisant leur entourage. En 2024, 14 écoles de Guyane sont engagées dans ce programme.
D’autres pistes sont à explorer, comme le dispositif Vigie-Nature Ecole, un programme de sciences participatives proposé aux scolaires par le Muséum National d'Histoire Naturelle. Son objectif est de faire découvrir et faire suivre la biodiversité aux enfants grâce à une démarche scientifique.
Promouvoir des solutions durables
Entre transition et préservation
Un des objectifs de Green Sanctuaries est d’aider les agriculteurs ayant leur exploitation au sein de la forêt guyanaise à transitionner vers des pratiques agroécologiques. En parallèle, nous souhaitons également accompagner les communautés autochtones dans la préservation de leurs savoirs ancestraux liés aux forêts.
Sur le terrain :
Plongez avec nous au coeur de la forêt guyanaise avec ces magnifiques images prises lors de la mission terrain de décembre 2023.
